Alors que des rumeurs de détournement circulent depuis des semaines, ciblant notamment le ministre d’État en charge de l’Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo, d’abord son parti Agissons pour la republique (AREP) et puis Eric Nsumbu, son conseiller politique ont fermement dénoncé ce qu’ils qualifient de « campagne de désinformation ».
Dans un communiqué, le secrétaire général du parti AREP, Me Camy Richard Kalele, a fustigé « la montée des discours malveillants et mensongers visant à salir l’image de notre autorité de référence ainsi que celle de notre parti ». Il a appelé la population à « la vigilance et au discernement » face aux « fausses informations ». Il a insisté sur le fait que « la vérité finira toujours par triompher ».
Eric Nsumbu : « C’est faux et archi-faux, il n’y a pas eu de détournement »
Et cette vérité n’a pas tardé. Interrogé depuis Mbandaka par la radio Libéral FM, Eric Nsumbu, conseiller politique du ministère de l’Aménagement du territoire, a balayé d’un revers de main les allégations de détournement. « On ne peut pas céder à des spéculations… il n’y a pas eu détournement. Ça, c’est une occasion pour moi de m’exprimer par rapport à ces dossiers, pour dire à l’opinion de ne pas prêter oreille aux spéculations et aux détracteurs qui n’ont qu’un seul objectif : nous distraire », a-t-il déclaré.
Il a précisé que les retards dans les travaux s’expliquent par des « failles » administratives et non par une malversation. « Effectivement, il y a eu un premier décaissement à son temps, qui a été au niveau du gouvernement, et puis il y a eu des travaux… Mais à un certain moment, les choses s’étaient arrêtées, vous le savez, on était allés aux élections, il y avait plusieurs priorités au niveau du gouvernement », a-t-il expliqué, soulignant que la mission tripartite (gouvernement, entreprise Relief et Église catholique) a permis d’évaluer l’avancement du chantier en vue de la relance.
Un appel à la raison et une mise en garde contre la désinformation
Nsumbu a également mis en garde contre les « détracteurs qui n’ont pas été sur le terrain », accusant certains acteurs de « manipulation pure et simple ». « Il faut savoir donner la vraie information. Lorsqu’on ne donne pas la vraie information, c’est l’œuvre de manipulation, pire et simple, c’est ce que nous dénonçons », a-t-il insisté.
Pour rassurer l’opinion, il s’est appuyé sur le rapport de la mission tripartite, confirmant que les travaux, bien que ralentis, reprendront bientôt. « L’objectif de notre descente à Bokote était de faire un état des lieux pour déterminer ce qui a été fait, ce qui reste à faire. Sur cette base, nous saurons, avec les techniciens, comment achever le projet », a-t-il précisé, appelant à la confiance.
Les déclarations d’AREP et d’Eric Nsumbu entendent clore le débat en s’appuyant sur des preuves tangibles. Cette sortie musclée devrait suffir à apaiser les tensions et à ramener le focus sur l’achèvement de ce sanctuaire hautement symbolique pour la région.
MATSHI Darnell
