Dans un communiqué percutant rendu public ce 7 novembre, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a accusé le Président Félix Tshisekedi d’instrumentaliser le système judiciaire en République démocratique du Congo, prenant pour exemple «le classement sans suite» du dossier impliquant l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, dans l’affaire des forages et lampadaires.
Selon l’ODEP, «le dossier de Nicolas Kazadi, qui a été signalé aux plus hautes instances de l’État, aurait été écarté sans justification claire, malgré son importance». L’organisation voit dans cette décision une illustration de ce qu’elle qualifie de «justice sélective», où certaines personnalités proches du pouvoir seraient protégées au détriment d’une justice équitable.
Dans son communiqué, l’ODEP dénonce que «le cas de Nicolas Kazadi n’est pas isolé» et qu’il s’inscrit dans une tendance où des dossiers sensibles impliquant des proches du pouvoir sont clos sans enquête approfondie. Parallèlement, l’organisation souligne que «la justice est souvent mobilisée de manière plus stricte lorsqu’il s’agit des opposants au régime en place», citant en exemple le cas de « J-M. Kabund».
L’ODEP appelle le Président Tshisekedi à garantir «une justice impartiale» et à cesser «d’utiliser les magistrats et le système judiciaire comme des outils pour régler des différends politiques». Cette organisation espère que «les recommandations issues des États Généraux de la Justice permettront de corriger cette instrumentalisation de l’appareil judiciaire et d’assurer une justice équitable pour tous».
Ce communiqué met en lumière les préoccupations croissantes de la Société civile en ce qui concerne «l’indépendance de la justice» en RDC, considérée comme cruciale afin de restaurer la confiance des citoyens envers les institutions judiciaires.
Osée MABIALA
