Le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Électoral (CNSA) se range derrière l’initiative des pourparlers de Doha entre le Gouvernement de la République démocratique du Congo et le mouvement armé AFC/M23. À l’issue de sa réunion hebdomadaire de ce 15 juillet présidée par Joseph Olenghankoy Mukundji, l’institution exprime son plein appui à cette dynamique diplomatique, qu’elle considère comme une opportunité majeure pour la paix et la stabilité nationale.
Le CNSA insiste toutefois sur la nécessité de compléter cette démarche extérieure par un dialogue interne entre Congolais. Selon l’organe chargé du suivi de l’Accord du 31 décembre 2016, les divergences internes doivent être traitées au sein du pays et non exposées à des acteurs étrangers, souvent peu soucieux de l’intérêt national. Il encourage ainsi les échanges entre les principales composantes de la vie politique et sociale du pays, à savoir : le Gouvernement, l’Opposition politique, la Société civile et l’Opposition armée.
Pour le CNSA, ce dialogue interne est une condition sine qua non pour renforcer la confiance dans les institutions, éviter l’aliénation mentale collective et construire une souveraineté durable.
Le Conseil condamne fermement les actes d’intolérance et de violences physiques à l’encontre des acteurs socio-politiques, des autorités ainsi que des chefs religieux. Il en appelle à la responsabilité de tous, notamment des détenteurs de l’autorité publique, pour bannir le tribalisme, le régionalisme et les discours de haine, dans ce moment critique où les Congolais aspirent à l’unité par le biais du processus de Doha.
Osée MABIALA