À deux mois de la reprise des élections législatives dans la circonscription de Masimanimba, le deuxième Vice-président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Didi Manara Linga, et Adine d’Or Omokoko, membre de la Plénière, ont effectué le 20 octobre dernier une mission de supervision sur le terrain. Face aux nombreux défis observés lors du scrutin de décembre 2023, annulé pour fraude et violences, la CENI est attendue au tournant.
Leur présence s’inscrit dans une démarche de transparence, visant à restaurer la confiance des électeurs. L’enjeu est crucial: cette élection servira de test pour la crédibilité du processus électoral avant les scrutins indirects pour le Sénat et le gouvernorat de la province du Kwilu.
Lors d’une réunion préparatoire avec les autorités locales et les équipes de la CENI, Manara a rappelé les principales failles ayant entaché l’élection précédente. Parmi elles, l’absence de sécurisation efficace des opérations électorales, un déficit de coordination des informations, et des détournements de fonds logistiques destinés au matériel et au personnel électoral.
Ces dysfonctionnements ont conduit à la mise à l’écart de plusieurs responsables locaux, aujourd’hui remplacés par de nouvelles équipes supervisées par des experts de la CENI.
L’administrateur du territoire, Emery Kanguma, a rassuré que toutes les dispositions sécuritaires seront prises pour éviter les violences qui avaient marqué les élections de 2023. Le message est clair: la CENI doit tirer les leçons du passé pour garantir un scrutin apaisé et conforme aux normes démocratiques.
Cependant, à moins de deux mois du scrutin, les défis restent nombreux. La sécurisation des bureaux de vote, le déploiement logistique du matériel et l’encadrement des agents électoraux demeurent des points sensibles. La CENI parviendra-t-elle à tenir ses promesses? Réponse le 15 décembre 2024, date de la reprise du vote.
Osée MABIALA
