L’Assemblée plénière de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a rendu public le mémorandum qu’elle a adressé au Président de la République Félix Tshisekedi. Dans le document, la CENCO a notamment abordé la question du changement de la constitution qui défraie la chronique en RDC. «Cette délicate question peut déstabiliser le pays si elle n’est pas bien traitée», ont souligné les évêques catholiques qui prient le Chef de l’Etat de «bien examiner tous les aspects y afférents avant de s’engager».
Et les prélats cathos de marteler: «Nous vous exhortons a veiller à ce qu’on ne touche pas aux articles verrouillés que nous avions protégé ensemble quand vous étiez dans l’opposition». Pour eux, agir autrement exposerait le pays à des tensions sociales difficiles à gérer au moment où nous avons plus besoin de cohésion nationale.
Toujours sur le plan sociopolitique, la plénière de la CENCO est revenu sur les irrégularités et autres incidents ayant caractérisé les élections de décembre 2023. Pour elle, ces irrégularités ont créé de grande frustrations, même au sein de la majorité. «Qui dit frustration dit menace de la cohésion nationale», a alerté la CENCO. Et d’indiquer: «les dérives constatées lors des scrutins du 20 au 27 décembre 2023 ont davantage augmenté la méfiance de la population vis-à-vis du processus électoral».
Comme remède à cela, les évêques proposent au Président Félix Tshisekedi d’évoluer vers un «pacte national issu des concertations des principales forces vives du pays sur les modalités d’organisation de prochaines élections».
Les Evêque ont estimé qu’il est souhaitable de le faire le plus tôt possible en dehors de la pression électorale.
MATSHI Darnell
