Association des professeurs de l’UNISIC, personnel scientifique, personnel académique, personnel administratif et d’appoint,… tous ont beau lance des cris d’alarme sur la «gestion chaotique» de l’ex IFASIC, rien n’y a fait. Même les missions de contrôle de l’IFG, ESU et présidence de la République n’ont pas réussi à ébranler ne serait-ce d’un total ce professeur émérite de son strapontin.
Les faits forceraient à croire que ses liens avec le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, le mettraient à l’abri de toutes sanctions. «Je suis le père du Président Félix Tshisekedi», aime-t-il à le dire (le rappeler) à qui voudrait bien l’entendre. En vrai, il est le père de la Dircaba du Président, Nicole Bwatshia. Tout lui serait donc permis? Difficile d’y répondre par la négative.
Pour le corps scientifique de l’UNISIC, cet ancien ministre de l’Enseignement supérieur et université, ce professeur émérite, venu de l’UPN, a réussi à détruire, en trois années, l’âme et la crédibilité de l’IFASIC que le professeur Malembe Tamandiak et ses successeurs ont construit en cinquante ans.
La preuve, indique-t-on, après avoir dilapidé la caisse de l’université, Kambayi Bwa, 84 ans, est dans une incapacité manifeste de payer le personnel depuis novembre 2024.
Il a sollicité un découvert auprès de Rawbank et FNB Bank pour payer ne fut-ce que la prime du mois décembre. Ces banques lui ont réservé un refus catégorique motif que son comité de gestion n’a pas la crédibilité requise et que les informations sur la mauvaise gestion à l’UNISIC circulent par tout à Kinshasa.
Des sources internes chuchotent que les agents qui s’occupent des finances de cette université ont fermé le bureau. Ils se retrouveraient, à ce jour, en déplacement pour éviter la pression du personnel.
«La mauvaise gestion du comité Kambayi est une action bien planifiée. Tenez : aussitôt à la tête de l’IFASIC, le père du président Tshisekedi, parce que c’est ainsi qu’il se présente, a supprimé la Commission concertée de gestion de frais d’étude, une structure instituée depuis l’époque de Malembe, pour la bonne gestion de ce frais au profit du personnel», fait remarqué un professeur de l’IFASIC. Et ce dernier d’ajouter : «il (le recteur Kambayi) s’est arrogé le pouvoir de révoquer les membres de l’Intersyndicale, pour avoir l’accès libre de tout détruire. Malgré la dénonciation auprès du ministère de tutelle et d’autres structures compétentes, le personnel de l’IFASIC et l’opinion nationale s’étonnent de le voir, jusqu’à ce jour, encore à la tête de cette université».
Les liens du sang seraient-ils plus importants que la survie de cette alma mater et surtout la formation de la jeunesse congolaise ? Wait and see.
Correspondance particulière