Concert des solidarités Congo : Patrick Muyaya dénonce les pressions du Rwanda

Le Concert des solidarités Congo, prévu le 7 avril 2025 à Paris, suscite déjà des tensions. Cet événement, initié par des artistes congolais et soutenu par des figures internationales, est au cœur d’une polémique. Selon plusieurs sources, des pressions exercées par des réseaux rwandais menacent sa tenue.

Lors d’un briefing tenu le 27 mars, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a salué l’engagement des artistes congolais tout en dénonçant une tentative de politisation de cet acte culturel et humanitaire.
« Nous avons régulièrement, tous les samedis, une tribune à la télévision nationale pour permettre aux artistes d’exprimer leur solidarité. La culture est une arme puissante, et nous devons l’utiliser pour manifester notre soutien à nos compatriotes touchés par les aventures rwandaises sur notre sol », a-t-il déclaré.

Le ministre a également souligné que des concertations avaient été menées avec Charles Dabou et Elvis Adidiema, organisateurs de l’événement, qui ont obtenu l’adhésion de grands noms de la musique africaine, dont Angélique Kidjo.

Une instrumentalisation dénoncée

Patrick Muyaya a accusé le Rwanda de vouloir détourner cet événement de son objectif initial. « Nous, en République démocratique du Congo, nous ne sommes pas des négationnistes. La douleur du génocide rwandais, nous l’avons partagée depuis des décennies. Mais il ne faut pas que la solidarité soit à géométrie variable. Le Rwanda tente de politiser ce concert, alors qu’il s’agit avant tout d’un geste de soutien envers un peuple meurtri », a-t-il martelé.

Le ministre a précisé que la date du 7 avril avait été choisie en fonction de la disponibilité des artistes et du respect du Ramadan, une période importante pour certaines stars musulmanes impliquées.

Sécurité et détermination

Interrogé sur les craintes sécuritaires, Patrick Muyaya a tenu à rassurer : « La sécurité du concert est une responsabilité des autorités françaises. Rien ne justifie que cet événement soit remis en cause. Il ne s’agit pas d’un meeting politique, mais d’un concert de solidarité ».

Il a également révélé que des discussions étaient en cours entre les organisateurs, l’ambassadeur congolais en France et les autorités françaises pour garantir la tenue de l’événement.

Affichant sa détermination, le ministre a conclu : « Ce concert doit se tenir. On ne peut pas empêcher aux Congolais du monde entier de s’exprimer en soutien à leurs frères et sœurs touchés par cette guerre ».

En attendant, la mobilisation se poursuit autour de cet événement, qui, au-delà des tensions diplomatiques, reste un acte de résistance culturelle et de solidarité africaine.

Osée MABIALA

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