La situation est loin de s’améliorer à l’Université des Sciences de l’information et de la Communication (UNISIC), ex IFASIC. L’on continue à y dénoncer la gestion chaotique de son recteur, le professeur Kambayi Bwatsha. Dans un communiqué signé le 8 septembre dernier, l’Association des Professeurs de l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (APUSIC) a fustigé le «volte-face» du Comité de gestion. Selon le communiqué, ledit comité a renié les engagements pris lors de la réunion de conciliation tenue 28 août 2024.
En effet, pour apaiser les tensions au sein de l’université, le recteur avait pris deux importants engagements: l’annulation des décisions irrégulières concernant l’engagement de plus de cent nouvelles recrues pour l’année 2023-2024 et le report des inscription au 3e cycle, en raison du non-respect des procédures académiques, avec une nouvelle évaluation des dossiers par les départements et facultés.
Mais curieusement, le 5 septembre, soit 7 jours après l’accalmie, Kambayi Bwatsha et son comité ont cavalièrement décidé de replonger l’ex IFASCIC dans une zone de turbulences, publiant un communiqué qui, d’un coup de plume, annulait les accords qui avaient été âprement négociés en présence des sages Malembe, Mbikayi et Mvuezolo.
Ce que déplore également la délégation syndicale dans un communiqué signé le 10 septembre: «Depuis l’éclatement de la crise de légitimité…, le recteur tente de reprendre la main en appliquant une gouvernance par défis aux conséquences incalculables». La délégation syndicale appelle le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire à tirer les conséquences de cette situation. Et de son côté, l’APUSIC le prévient: «Le chaos qui s’annonce risque de compromettre l’année académique et de léser toute la communauté universitaire».
L’urgence s’impose donc. Le revirement du comité Kambayi est perçu, à l’ex IFASIC, comme une «rupture de confiance» et un «manque de respect flagrant» envers les valeurs académiques que l’université prétend défendre. L’APUSIC exige l’application immédiate de ses revendications contenues dans la déclaration du 23 août 2024. À défaut, elle entend convoquer une plénière extraordinaire afin de planifier de nouvelles actions de mobilisation. Elle se dit tout de même ouverte au dialogue, mais seulement «dans un climat de respect mutuel et d’honnêteté».
Osée MABIALA