RDC – ESU | Un mois de salaire pour les agents et les assistants, rien pour les CT et les Prof : voici comment Kambayi fragilise l’ex IFASIC

À l’Université des Sciences de l’information et de la communication (exIFASIC), l’annonce d’un déblocage salarial partiel a fait l’effet d’un électrochoc. Alors que les agents attendent depuis trois mois, le comité de gestion n’a libéré qu’un seul mois de salaire, et uniquement pour les assistants et le personnel administratif. Les Chefs de Travaux (CT) et les professeurs, pourtant piliers de l’enseignement supérieur, n’ont rien perçu. Une décision qui creuse davantage le fossé de mécontentement au sein de l’institution.

Nommé à la tête de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication, le recteur Jean-Richard Kambayi Bwatshia n’a pas tardé à imposer sa marque : suppression de la Cellule Concertée de Gestion des Frais Académiques — une structure de plus de vingt ans —, élargissement incontrôlé des engagements administratifs et scientifiques, et centralisation des décisions stratégiques.

Ces choix ont déclenché une pression budgétaire inédite, sans qu’aucune mesure de redressement ne suive. Aujourd’hui, le déséquilibre est palpable, tant dans les finances que dans la gouvernance.

« On peut parler d’une destruction planifiée de l’université, menée en toute conscience par ce comité de gestion », estime un professeur.

Le paiement partiel et ciblé n’a fait qu’attiser les tensions. Alors que certains agents ont perçu un mois de salaire, les CT et les professeurs, pourtant les plus attendus dans les auditoires, n’ont reçu que le silence en guise de réponse.

Dans les couloirs de l’IFASIC, les murmures laissent place à la colère. La menace d’une suspension des activités académiques devient de plus en plus réelle. Le vrai syndicat des scientifiques et administratifs, ainsi que l’association des professeurs, dénoncent un traitement inégal et exigent des réponses urgentes.

Au-delà des salaires impayés, c’est tout le fonctionnement de l’université qui est remis en cause. Des correspondances et plaintes ont été transmises aux autorités compétentes, mais sans écho jusqu’à présent. Pendant ce temps, le recteur garde le cap, indifférent aux alarmes internes.

À l’IFASIC, les inégalités de traitement ne sont plus un tabou. Elles deviennent le symptôme d’une crise bien plus profonde, où le désengagement des autorités se conjugue avec les dérives d’une gestion centralisée.

Osée MABIALA

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