L’analyste politique Mike Nyembo s’inquiète de l’image que projette la RDC en matière des droits de l’Homme. Ce, particulièrement en ce moment précis où le pays ambitionne de glaner un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de nations unies, mais aussi et surtout un siège au Conseil des droits de l’homme des nations unies.
Cette journée de mercredi 25 septembre où l’opposition et des organisations sociales se sont données rendez-vous devant le palais de justice, s’avère être une délicate épreuve pour le pouvoir de Kinshasa. «Je recommande au ministère de l’Intérieur de garantir le droit de manifester pacifiquement, en évitant toute répression violente», fait savoir Mike Nyembo.
Pour lui, le gouvernement n’a pas de choix s’il veut vendre l’image d’une démocratie. «Une gestion mesurée des manifestations renforcerait l’image d’un gouvernement respectueux des droits humains, tout en apaisant les tensions politiques», soutient-il.
Nyembo estime le discours du Président Félix Tshisekedi à l’ONU, ce jour, intervient à un moment critique pour la RDC. «La situation intérieure est marquée par des violations des droits humains et une répression accrue. Les manifestations de l’opposition à Kinshasa, dénonçant l’arrestation d’opposants et la gestion sécuritaire, révèlent un malaise profond», souligne-t-il. Ce dernier pense également que l’affaire Jacky Ndala, qui accuse les services de sécurité de torture sous supervision présumée de la présidence, ne fait qu’aggraver la situation.
«Alors que Tshisekedi plaide pour la paix et les droits humains sur la scène internationale, ces critiques ternissent son bilan», fait-il remarquer. Et de s’interroger : «Peut-on vraiment défendre les droits de l’homme à l’ONU tout en les bafouant chez soi?».
Avec ce tableau, le ministère de l’intérieur et particulièrement la police nationale ne peuvent se permettre d’entacher davantage l’image du pays à la faveur du sit-in d’aujourd’hui.
HRM
