Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a annoncé lors de la 24e réunion du Conseil des ministres le lancement du projet de la Bourse mercantile de Kinshasa. A en croire le compte rendu de cette réunion, le projet entre dans le cadre de la modernisation et la diversification de l’économie congolaise. Le cout du projet: environ USD 650 millions sur 10 ans. Pour le Président Tshisekedi, le but est de positionner la RDC comme un acteur incontournable dans le commerce mondial des matières premières et des actifs environnementaux. Le projet sera développée dans un partenariat public-privé entre le gouvernement, représenté par Congo Ressources (CORES SA), et le partenaire privé américano-saoudien Sage Intel Inc (SAGINT).
Loando pour coordonner le projet…
Le Président Tshisekedi a confié au Ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du Territoire la coordination générale du Projet. Il travaillera en collaboration avec le Vice-Premier Ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, le Ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, celui de l’Environnement et Développement Durable, celui des Infrastructures et Travaux Publics, le ministre des Finances et son collègue des Mines à produire un outil des politiques sectorielles sur les objectifs stratégiques de cette bourse de valeur. Ils doivent rendre un rapport dans les 60 jours.
Des technologies de pointe !
Selon le Président Tshisekedi, la bourse mercantile de Kinshasa introduira des technologies de pointe telles que la «Blockchain» pour réguler, centraliser et garantir la traçabilité des échanges de ressources stratégiques. «Elle permettra de valoriser nos ressources de manière optimale, de lutter efficacement contre la contrebande et d’attirer des investissements internationaux responsables en respectant les normes internationales strictes comme la lutte contre le blanchiment d’argent (AML), l’identification des clients (KYC) et le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM)», souligne le compte rendu.
Et d’ajouter: «Son lancement aura certes des impacts transformateurs pour notre pays, lesquels impliqueront une croissance économique matérialisée notamment par une augmentation annuelle du PIB, avec comme conséquence directe le captage des revenus supplémentaires d’ici 2030, à réinvestir dans les infrastructures, l’éducation et la santé». Le projet favorisera également la création d’emplois, le développement durable et le soutien aux communautés locales.
Félix Tshisekedi a invité le gouvernement à accélérer le processus de validation des préalables nécessaires afin de permettre le lancement officiel du projet. Il l’a aussi invité à allouer une subvention initiale nécessaire à Congo ressources SA pour amorcer les activités opérationnelles.
Rémy NSIMBA
