Affaire Ngoy Mulunda | Selon sa femme, les services secrets zambiens auraient brulé ses documents de réfugié politique obtenus auprès du HCR

Dans une lettre signée le 26 décembre 2024, Shimba N. Mulunda, femme de l’ancien Président de la CENI (2011), pasteur de la Nouvelle Église Méthodiste, Daniel Ngoy Mulunda, arrêté en Zambie et extradé en RDC, dénonce l’enlèvement de son époux. Dans une lettre signée le 26 décembre 2024, elle relate les faits et donne certaines informations au conditionnel. «Le 18 décembre 2024, de grand matin, les services secrets zambiens avaient surpris (Ngoy Mulunda) dans son appartement où il était seul, ils l’auraient enlevé en complicité avec les services secrets congolais, après avoir tout saccagé dans l’appartement», confie-t-elle.

Elle déplore son extradition à Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï oriental après un court séjour à Kinshasa dans les locaux de la Direction Générale de l’Agence Nationale des Renseignements. Elle et ses enfants se disent choqués que cela se passe «sous le regard impuissant du HCR en Zambie, et en complicité avec (l’avocat zambien de Ngoy Mulunda), officiellement mandaté par la famille pour sa défense».

A en croire Shimba Mulunda, les services secrets zambiens auraient emporté, lors de l’arrestation de Ngoy Mulunda, tous ses documents de réfugié politique, légalement obtenus auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) à Lusaka. «Ils (les) auraient brûlés afin de l’accuser de vivre en situation irrégulière en Zambie», relève-t-elle. Elle souligne cependant que Ngoy Mulunda avait déjà pris le soin de lui envoyer des copies numériques de tous ses documents qui circulent déjà dans les réseaux sociaux.

Elle signale que Ngoy Mulunda connaît plusieurs problèmes de santé, dont l’hypertension. Dans la même missive, elle rappelle le rôle non négligeable joué par Ngoy Mulunda dans la pacification de la RDC avec l’Ong PAREC et dans la tenue des premières élections démocratiques et pacifiques en 2006 en RDC.

En 2021, le pasteur Ngoy Mulunda avait été poursuivi par la justice congolaise pour incitation à la haine, propagation des faux bruits et atteinte à la sûreté de l’Etat.

Rémy NSIMBA

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