Guerre à l’Est : Delly Sessanga appelle Félix Tshisekedi à tirer les conséquences de l’échec sécuritaire

Alors que l’Est de la RDC continue de subir l’agression du Rwanda et de ses supplétifs du M23/AFC, les critiques à l’égard de la gestion de la crise sécuritaire par le président Félix Tshisekedi se multiplient. Parmi les voix qui s’élèvent, celle de l’opposant Delly Sessanga résonne avec force, évoquant ouvertement la possibilité d’une démission du chef de l’État.

Pour Delly Sessanga, la situation sécuritaire à l’Est est un échec manifeste de la politique du président Tshisekedi. « Vous ne pouvez pas exclure les possibilités qui sont même inscrites dans la Constitution. La démission du Président de la République est une option constitutionnelle inscrite. Le Président peut démissionner », a-t-il déclaré, rappelant que cette perspective n’a rien d’anticonstitutionnel.

L’opposant fonde sa réflexion sur les récentes déclarations du président, dans lesquelles ce dernier aurait lui-même reconnu ses limites face à la persistance du conflit à l’Est. « Quand il a eu à se prononcer sur la question sécuritaire, il m’a semblé qu’il mettait en cause sa propre responsabilité en disant qu’il ne trouvait pas de solutions à l’Est du pays. Alors son mandat n’aura servi à rien aujourd’hui », a martelé Sessanga.

Delly Sessanga critique également les multiples initiatives du président Tshisekedi pour rétablir la paix, qu’il juge inefficaces et contre-productives. « Nous sommes, après plusieurs initiatives prises de sa part pour restaurer la paix et la sécurité à l’Est du pays, dans une impasse qui fait que nous avons connu une débâcle militaire, une confusion sur le plan diplomatique qui est préjudiciable au pays et une unité nationale qui est perdue », déplore-t-il.

L’opposant va plus loin en pointant les choix qu’il qualifie de « hasardeux » du président dans la gestion de la crise, qui auraient, selon lui, compromis la défense de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.

Pour Sessanga, le temps est venu pour le président Tshisekedi de prendre la mesure de ses échecs et d’en tirer les conclusions. « S’il est moralement responsable, il pourrait tirer les conclusions de sa propre défaillance et dire qu’il démissionne. La démission ne doit pas être un tabou. C’est un devoir constitutionnel pour mettre fin au mandat d’un Président de la République qui aurait été défaillant », soutient l’opposant.

Cette sortie de Delly Sessanga intervient dans un contexte où la situation sécuritaire à l’Est continue de se détériorer, alimentant le débat sur la responsabilité politique et l’urgence d’une stratégie plus efficace pour faire face aux violences.

Osée MABIALA

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